Processus egotique du un
Afin de comprendre le processus egotique du un, je vous invite à lire préalablement, si ce n’est déjà fait, l’article dans lequel j’ai détaillé la construction de l’ego .
Je vous rappelle le processus général avec le schéma suivant :
De la blessure à l'ego
Le processus egotique du un commence par sa blessure.
La blessure d’ego du un est l’humiliation, l’enfant s’étant vu réprimandé, il s’est senti humilié. Il en conclut que ce qu’il a fait n’est pas bien et qu’il n’a pas respecté les règles morales. Il ne veut pas que cela se reproduise. C’est ainsi que l’ego, après avoir choisi le centre instinctif comme centre préféré, va se figer sur le point UN de l’ennéagramme.
De cette cristallisation naîtra Sa fixation qui lui dira « Que pour être aimé et heureux dans la vie, il faut être intègre et que tout soit parfait.
Suite à cette fixation une quête sera induite. Elle lui dictera qu’il faut que le système dans lequel il vit soit le système idéal. Le système où tout est parfait et dans lequel il peut être intègre.
En conséquence de cette quête, son orientation sera d’améliorer en permanence pour aller vers du mieux. Afin de trouver le système idéal de sa quête.
Afin de suivre son orientation il décide d’imposer son point de vue de manière intrusive. En effet, lui seul sait ce qui est bien et comment est le système idéal. Ce sera son mécanisme assertif pour mettre son orientation en action.
Le but du mécanisme assertif sera d‘éviter les erreurs. Les siennes bien sûr, mais aussi celle des autres. Ce sera son évitement compulsif. Il lui permettra de suivre son orientation de façon automatique, inconsciente et incontrôlée.
Si tout se passe comme son ego le souhaite, il évite les erreurs, ou le croit-il. Alors, il renforcera sa fierté qui est d’être droit et travailleur.
Passage sous stress
Par contre si son ego se trouve malgré tout confronté à une erreur, il passera sous stress. Il déclenchera son mécanisme défensif de formation réactionnelle. C’est-à-dire pour lui l’environnement lui apparaît imparfait. Cela le mettra en colère, mais il ne s’autorisera pas à l’exprimer. Les personnes ou les éléments qui l’entourent l’empêchent (c’est du moins ce qu’il pense) de faire ce qu’il juge bien ou à améliorer. Alors il va adopter une attitude mentale où il fait comme si tout était parfait. Il simulera, mais comme au fond de lui il sait que ce n’est pas le cas, il conserve sa colère rentrée. Cependant il n’en n’a pas réellement conscience. En tout il ne l’exprime pas verbalement. Sa colère transpire néanmoins dans son attitude non verbale. Il aura souvent à ce moment, les épaules tendues et les mâchoires serrées.
Par exemple la personne décide que ce soir ce sera théâtre, mais tout le monde souhaite cinéma. Une personne qui joue la stratégie un va se résigner, ira au cinéma mais passera une mauvaise soirée et risque de ne pas être de bonne composition.
Lorsque le stress se manifeste suite à l’apparition d’une frustration va naître une émotion négative incontrôlable, sa passion. C’est elle que le mécanisme défensif va utiliser. C’est la colère rentrée. Souvenons-nous que le type un est dans le centre instinctif, celui de la colère. Il devait donc gérer cette émotion indésirable et il tournera cette énergie vers l’intérieur par choix, le cristallisant au point un de l’ennéagramme.
Même avec un haut niveau d’intégration, il subsistera sa peur de base qui sera d’être déficient et immoral pour ne pas revivre sa blessure d’humiliation. Il aura donc le désir d’être bon et intègre.
Intégration - désintégration
Voilà donc décrit le processus egotique du un. Dans un prochain article je détaillerai les processus d’intégration – désintégration du un