Vous arrive-t-il régulièrement de vous sentir oppressé ?
Avez-vous l’impression de ne pas pouvoir avancer, comme si vous étiez bloqué, embourbé dans des sables mouvants qui vous envahissent et vous grignotent ? Peut-être vous sentez-vous tétanisé à l’idée de devoir prendre une résolution importante et aller dans une direction qui aurait des conséquences que vous avez du mal à évaluer ? Vous pouvez avoir des difficultés pour faire un choix crucial ou parfois même pour prendre une décision évidente et simple. Ou, au contraire, les perspectives de ce changement vous angoissent.
Mais cela peut être beaucoup plus diffus. Ce n’est peut-être qu’un ressenti que les choses ne se passent pas comme vous le souhaiteriez. Mais vous ne savez pas vraiment quelle est la cause de ce mal-être.
Ces pensées et ces émotions se traduisent certainement par des sensations corporelles très désagréables, des douleurs dans la nuque ou une boule dans le ventre. Quel que soit votre ressenti, pour vous, il est réel et physique.
Cet état est dangereux aux niveaux physique et psychologique, si vous y stagnez trop longtemps.
Je vais vous décrire dans cet article la démarche qui permet de sortir de cet état.
Le stressé, malade imaginaire ou pas ?
Le stress peut se traduire par des douleurs. La respiration peut devenir difficile, comme si l’air emprisonné dans vos poumons ne voulait pas sortir ou à l’inverse, comme si malgré vos efforts, il ne voulait pas rentrer. Vous avez peut-être les épaules raides et douloureuses. Il est possible que votre dos vous fasse souffrir. Votre mâchoire peut se serrer, sans même que vous vous en rendiez compte.
Il existe plein d’autres manifestations physiques qui amènent aux dégâts du stress. Mais est-ce imaginaire ? dans la tête, comme me l’a dit une fois un médecin.
Non, le stress n’est pas une vue de l’esprit.
Certains vous diront qu’il n’y a qu’à se remuer, que ça va passer. Voilà le grand mot lâché YAKA ! Si, en plus, on lui accole son compère le FAUCON, on tutoie le summum de la bêtise humaine.
Eh bien non, ce n’est pas parce que ça vient (en partie, et seulement en partie) de nous, que même si nous avons les moyens d’échapper à ce fléau, qu’il faut prendre le raccourci de penser que c’est facile.
Ceux et celles qui l’on subit et qui en sont sortis, seront là pour en témoigner. Se défaire d’un état de stress dépassé est loin d’être chose aisée.
Il y a deux états de stress : Le stress normal et le stress dépassé.
Le stress en réponse adaptative.
Le stress normal est une réaction utile en réponse à un stimulus d’agression. Il a pour but de nous donner les armes pour lutter pour notre intégrité et il n’est pas néfaste.
Le stress dépassé
Ensuite, il y a un état de stress dépassé à l’origine des dégâts du stress qui peut avoir deux causes. Soit l’agression a été extrêmement forte et les systèmes de régulation ont « explosé ». Soit l’agression a été extrêmement longue et les systèmes de régulations se sont épuisés.
Burn-out
Si l’agression était supportable, mais qu’elle a duré longtemps ou que le stimulus s’est répété de manière fréquente. Nous serons en présence d’un burn-out. Les personnes qui en souffrent sont belles et bien atteintes d’une pathologie.
Dépression
Le stress dépassé peut conduire à une maladie grave qui est la dépression. Cette pathologie peut cependant avoir une origine non liée au stress, même si souvent les deux sont concomitants.
Stress post-traumatique
Si une agression est trop forte, le stress est énorme. Il se met en place un syndrome de stress post-traumatique qui, en rappelant le trauma initial, fera réapparaître les symptômes vécus, même si l’agression revécue est plus légère. On constate cette pathologie chez les personnes victimes d’attentat. Personne ne niera la réalité de leur souffrance. Cet article ne s’attardera pas sur cette pathologie qui mériterait un développement à part entière avec des méthodes thérapeutiques spécifiques.
Les origines du stress
Les chercheurs en psychologie ont identifié 4 causes majeures favorisant l’apparition du stress. Ils les ont regroupées sous l’acronyme mnémotechnique CINE. Ainsi la détresse psychologique survient lorsqu’une personne fait face à une ou plusieurs des situations :
- sur lesquelles elle n’a pas de Contrôle
- qui sont Imprévisibles
- pour lesquelles la Nouveauté la place face à l’inconnu
- dans lesquelles son Ego (au sens de personnalité) se sent menacé.
J’ajoute une cinquième cause qui donne CINES, c’est le manque de sens. C’est moins mnémotechnique, mais c’est plus complet.
En effet, accomplir une tâche qui n’a pas de sens pour soi, surtout de façon récurrente, conduit aussi dans cet état de stress. Dans ce cas, ce ne sera pas l’ego qui sera menacé mais le soi, l’essence de nous-mêmes qui, d’après la définition de C.G.Jung, nous distingue au-delà de ce que nous percevons.
Sinon comment comprendre que les personnels médicaux ont tenu le coup lors de l’épidémie de COVID19, si ce n’est parce qu’ils donnaient du sens à leurs missions ?
Déclenchement du stress
Ainsi, si un ou plusieurs de ces cinq facteurs se présentent, le stress se met en place. Et plus il y aura de facteurs présents, plus le stress sera élevé. Cependant pour qu’il devienne néfaste, il faudra que l’ego ou le soi soit menacé. En effet une situation imprévue qui vous plonge dans l’inconnu et sur laquelle vous n’avez pas de contrôle va vous mettre sous stress. Mais si vous vous sentez compétent et que cela a du sens pour vous, vous allez rapidement reprendre le contrôle de la situation. Et elle ne restera pas longtemps inconnue.
Cela vous indique déjà une première façon pour sortir du stress. Ce sera d’en identifier l’origine en recherchant une ou plusieurs des cinq causes racines. Cela peut parfois suffire pour prendre les bonnes actions pour soi. Un problème bien posé étant souvent à moitié résolu.
Mais cela peut ne pas suffire. Avant de vous expliquer comment s’échapper de cet enfer, je vais vous décrire les conséquences du stress sur la santé.
Les dégâts du stress sur la santé
Les premiers symptômes liés au stress sont assez connus. Et vous les avez certainement expérimentés si vous avez connu des épisodes stressants sur une période prolongée. Vous aurez alors été confronté à tout ou partie de ces réactions corporelles :
• Fatigue
• Irritabilité et nervosité
• Contractures musculaires
• Troubles du sommeil
• Baisse de désir (sexuel et autres)
• Difficultés de mémorisation
Ces problèmes se traduisent généralement par un besoin de compenser le manque de plaisir dans d’autres sources comme le grignotage ou la consommation excessive de produits néfastes pour la santé (sucre, café, tabac, alcool, etc.). Bien que vous soulageant à court terme, le côté addictif de ces substances fait malheureusement empirer le phénomène.
Mais au-delà, la persistance de l’état de stress va conduire immanquablement vers le burn-out, puis peut-être ensuite vers des pathologies plus graves comme la dépression ou les maladies cardiovasculaires (des désordres liés de près au stress chronique). L’OMS avait prédit en 2019 qu’en 2020, la dépression sera la première cause d’invalidité au monde suivi par les maladies cardiovasculaires.
Mon propos n’est pas de vous faire peur, ce serait contre-productif, si vous êtes dans un état de stress. Mais comme je vous l’expliquerai dans la suite de l’article, le premier remède pour quitter cet état, c’est d’en connaître les mécanismes et d’être au fait de ses conséquences.
Comment réagir pour éviter le stress
La première attitude face au stress consiste à dérouler ce petit processus :
- Se sentir personnellement concerné par ce problème
- Comprendre les mécanismes du stress
- Prendre conscience des dégâts qu’il occasionne
- Prendre des premières mesures simples
- Et, si ça ne fonctionne pas, décider de changer son mode de vie
Je vais vous détailler les quatre points précédents, afin de rendre cela plus concret. Le cinquième sera abordé en fin d’article et les modalités laissées à l’appréciation de chacun.
1 – Se sentir personnellement concerné par le stress
Il est important de se déclarer stressé pour pouvoir agir. Encore trop de personnes font comme si ça allait. C’est souvent parce qu’elles ne veulent pas se montrer faibles. Ou qu’elles imaginent perdre leur emploi, ou encore qu’elles croient qu’en serrant les dents, ça va passer. Sur ce dernier point, elles se trompent et c’est pour cela qu’il faut qu’elles prennent conscience des dégâts causés par le stress et comprennent que les conséquences graves ne sont pas réservées aux autres.
Alors certaines personnes refusent de se déclarer stressées, même beaucoup refusent de se l’avouer à elles-mêmes. Ainsi pour reconnaître un état de stress, il faut d’abord savoir détecter les manifestations de cette souffrance.
Le premier remède contre le stress c’est d’en parler à son entourage sans culpabilisation.
2 – Comprendre le mécanisme du stress
Le stress est une fonction normale et utile de l’être humain. C’est une réaction adaptative.
Le stress va naître de l’interaction entre une personne et son environnement. Cette interaction dépendra de la perception que la personne aura de son environnement (dangereux ou non). Il y a donc là, une inégalité des réactions devant les éléments stressants. Certaines personnes les considéreront comme anodins, d’autres les jugeront hautement perturbants. C’est le cas par exemple avec le bruit. Une mouche qui vole pourra empêcher quelqu’un de dormir, alors qu’un marteau-piqueur pourra ne pas gêner quelqu’un d’autre.
Mais la bonne nouvelle, c’est qu’en changeant votre perception de l’environnement, vous changez le niveau de stress qui vous agresse. Cela veut dire que vous pouvez faire évoluer votre capacité de résistance au stress.
Examinons tout d’abord les mécanismes en jeu dans la réaction d’adaptation au stress, dans cette vidéo :
3 – Prendre conscience des dégâts du stress
J’ai déjà évoqué les conséquences du stress au début de l’article. Je ne reviendrai pas dessus.
Ce qui est primordial, c’est d’avoir conscience des conséquences du stress et savoir qu’il ne peut pas être pris à la légère. Il faut être persuadé que ça ne passera pas tout seul. Vous devez agir.
Le problème lorsque vous êtes sous stress, c’est que sortir de cet état va vous obliger à passer dans un état de stress encore plus fort. L’idée d’avoir à faire un effort est en elle-même stressante. Mais ce qu’il faut savoir, c’est que cet état de stress plus élevé, vous l’atteindrez de toute façon si vous ne faites rien. Le souci c’est que plus vous attendez, plus les efforts à fournir pour s’en sortir seront élevés.
C’est une spirale infernale. Les choses ne s’arrangent jamais d’elles-mêmes. Alors, plus on s’engage tardivement pour sortir de la spirale, plus c’est difficile. Être conscient de cela permet de prendre la décision de réagir plus tôt.
Voici donc quelques symptômes courants, mais il y a en a bien d’autres. Ils s’organisent sur trois plans :
Physique
- Baisse de l’efficacité du système immunitaire
- Problèmes cardiovasculaires, palpitation, tachycardie,
- Manque d’énergie, de volonté,
- Problèmes de peau, zona
- Suées, mains moites, sudation
- Migraines, maux de tête
- Gênes respiratoires,
- Problèmes de sommeil
- Dysfonctionnements gastriques, aigreurs
Psychologique
- Ennui, perte de l’envie
- Anxiété
- Frustration
- Irritabilité
- Isolement
- Problèmes pour se concentrer,
- Difficulté à prendre une décision
- Perte de mémoire
Comportemental
- Agressivité
- Conflit
- Abus d’addiction
- Troubles alimentaires
- Absentéisme
- Baisse d’efficacité au travail
- Perte d’endurance
- Comportement accidentogène,
- Mise en danger
Toute personne sous stress va développer une partie de ces symptômes, de manière plus ou moins importante.
Le pouvoir de la force mentale est plus important qu’on ne peut l’imaginer
Attention, il y a un piège. Nous l’avons vu au chapitre sur les mécanismes, le niveau de stress dépend de la perception que vous allez avoir de votre environnement. Donc prendre conscience de son stress consiste à prendre conscience honnêtement de son état physique, corporel et comportemental. Il ne s’agit pas d’amplifier la perception que vous avez de l’environnement. Sinon cela reviendrait à vous stresser, alors que vous n’y êtes pas. Il est question de prendre conscience d’une réalité, pas de créer un climat anxiogène en devenant hypocondriaque. Car, nous l’avons vu, le stress dépend autant de l’agent stressant que de la perception que l’on en a.
Autant on peut déstresser en se relaxant, autant on peut se stresser en imaginant l’être.
S’il y a du bruit et que ça vous gêne, scannez-vous pour savoir quelle réaction cela génère sur vous. Si ça ne vous gêne pas, c’est parfait. Ne créez pas du stress en vous focalisant sur un bruit que vous n’aviez pas remarqué jusqu’ici.
Par contre, si un bruit vous obsède, vous pouvez tromper votre cerveau en imaginant que ce bruit n’existe pas ou qu’il ne vous gêne pas. Ça peut paraître stupide de prime abord, mais je vous assure que ça marche. Je l’ai testé avec succès à une époque où j’ai été perturbé par des acouphènes, suite à une mauvaise grippe. Après avoir confirmé la présence de ces bruits parasites, le médecin m’a avoué ne pas pouvoir y faire grand-chose. J’ai donc pris la décision de ne plus y porter attention. Après quelques jours, les bruits perturbateurs avaient disparu. Le plus terrible c’est qu’au moment où j’écris ces lignes je les entends de nouveau. Je sais cependant qu’aux paragraphes suivants, ils se seront dissipés.
4 – Commencez par des solutions simples à portée de main
Vous en êtes désormais à la quatrième étape. Vous avez compris comment fonctionne le stress, vous savez que c’est nuisible et vous vous sentez concerné. Alors que faire ?
Il y a deux angles d’attaque du problème :
• Agir sur la cause du stress, l’élément stressant
• Agir sur soi, ses émotions et son comportement
a )Agir sur la cause du stress
1/ On peut éliminer l’agent stressant
C’est parfait. Le robinet fait du bruit. Vous le fermez. Problème résolu !
2/ On ne peut pas éliminer la cause du stress
Il faut composer avec. Vous pouvez vous poser des questions correspondant aux cinq mécanismes du stress vus plus haut.
A. CONTRÔLE
Est-ce que je peux reprendre le contrôle, si je ne l’ai pas ? Comment ?
B. IMPRÉVISIBILITÉ
Est-ce que je peux prévoir quand l’élément va se produire ? Est-ce que je peux l’anticiper pour ne pas être surpris ?
C. NOUVEAUTÉ
Est-ce que je peux bâtir une routine pour agir toujours de la même façon face à cet événement ?
D. EGO
Mes compétences et ma personnalité sont-elles vraiment mises en cause ? Suis-je vraiment responsable ou ne serais-je pas manipulé par quelqu’un ? Voire par moi-même ? Ne pourrai-je pas être plus bienveillant avec moi-même et sortir de ce sentiment coupable qui ne mène nulle part ?
E. SENS
Pourquoi cela se produit-il ? Y a-t-il une raison que je n’ai pas identifiée, à laquelle me raccrocher pour vivre cet événement plus sereinement ?
b )Agir sur soi, ses émotions et son comportement, centré sur soi
Après avoir cherché la cause du stress qui vous perturbe, le deuxième axe sera de trouver un moyen d’agir sur vous, pour y échapper.
Pendant la situation stressante
Au moment où l’agent stressant intervient ou lorsque vous imaginez qu’il va arriver, le stress vous prend. Il faut apprendre à reconnaître les signaux, ceux décrits plus haut.
À ce moment le moyen le plus efficace est d’utiliser la respiration abdominale et la cohérence cardiaque. Leurs emplois vont équilibrer les systèmes orthosympathique et parasympathique, afin d’envoyer un signal de non-danger au corps. Les battements du cœur vont se réguler et le taux d’hormones de stress va baisser.
Je vous rappelle la respiration abdominale décrite dans la vidéo sur les stress et les neurosciences :
Premier temps faire descendre le diaphragme pour inspirer par le nez en gonflant l’abdomen sur toute sa périphérie (le ventre, mais aussi arrière et côtés). Puis relâcher tous les muscles pour expirer par la bouche. Ne pas sur-expirer pour ne pas provoquer de tensions inutiles.
Pour la cohérence cardiaque, il s’agit aussi de respiration. Mais cette fois, c’est sur le tempo qu’il faut se concentrer. L’inspiration s’effectue en gonflant l’abdomen pendant 5 secondes, puis en expirant sur le même temps et cela 6 fois de suite part minute.
Cette pratique est à faire lorsque l’oppression est importante. En cas de stress chronique, elle est à pratiquer, à titre préventif, 3 fois par jour : le matin au réveil, avant le déjeuner et en début de soirée. Les effets bénéfiques de l’exercice durent entre 3 et 6 heures.
Pour cette pratique, il existe plusieurs applications pour vous guider. Je vous donne le lien d’une vidéo youtube de Catherine Darbord qui présente cela très bien pour vous accompagner.
Huit moyens de vous préparer pour sortir du stress
Dans les situations de stress, le problème vient bien évidemment de l’agent stressant qui vous est extérieur. Mais je vous en ai déjà parlé, ce dernier aura plus ou moins d’impact selon que vous lui accorderez plus ou moins d’importance. Cet aspect des choses, vous en êtes propriétaire et vous pouvez décider de le modifier.
Et là je vous entends : Facile à dire, mais comment faire ?
Le secret : Décidez de prendre soin de vous.
1 – Stress ou malbouffe
Adopter des comportements sains. Une bonne hygiène de vie vous permettra de réguler tous les systèmes neurophysiologiques à l’origine du dysfonctionnement.
Avoir une bonne alimentation est un facteur important. Lorsque le stress vous prend, le besoin de trouver des sources de plaisir pour compenser vous pousse à surconsommer des substances néfastes (sucre, gras, alcool, café, …). À court terme, elles vous font du bien grâce à la libération de dopamine, une hormone du bonheur, mais à plus long terme, elles ne font qu’amplifier votre stress car la dopamine est addictive et ses effets s’amenuisent à quantités constantes. Revenir à une alimentation saine et équilibrée est difficile au début. Mais cela vous permettra de sortir du cycle infernal.
2 – Metro, boulot, dodo
Accordez-vous du repos. À vous acharner pour résoudre un problème pour lequel vous ne trouvez pas de bonne solution, vous vous épuisez et vous vous enfermez dans une spirale d’inefficacité. Vous perdez encore plus le contrôle (voir le premier point du CINES). Arrêtez-vous pour vous reposer ! Vous reprendrez le contrôle et vous serez plus efficace par la suite.
Ces temps de repos peuvent s’agrémenter de méditation ou de relaxation avec le plus grand bénéfice. En effet, ces activités vous permettent de recharger les batteries et de réguler les systèmes hormonaux qui ont été déséquilibrés.
3 – Jeu, set et match
Faites du sport. Je me rappelle que le tennis m’a sorti de mon premier épisode stressant dépassé. L’activité physique est un moyen efficace d’évacuer le stress et de prendre soin de soi. La pratique du sport vous permettra de libérer des endorphines, des hormones qui calmeront vos douleurs liées au stress. Ainsi vous rechargerez les batteries.
4 – Je suis coupable ?
Prenez des actions pour améliorer l’estime de vous. Sous stress, le problème est tellement présent à votre esprit que tout le reste devient secondaire. Vous vous négligez en vous disant « on verra ça plus tard ». La conséquence, c’est que vous baissez votre niveau d’estime et que votre personnalité en souffre (voir le quatrième point du CINES). Dites-vous que vous n’êtes pas le seul responsable d’une mauvaise situation. Dites-vous que culpabiliser et vous dévaloriser ne fera qu’accroître les difficultés, au lieu de prodiguer des solutions.
En plus en vous négligeant, au prétexte que ce n’est pas la priorité, vous irritez les autres qui risquent de porter sur vous un regard condescendant ou avoir des attitudes critiques sur vos comportements. Cela aura pour effet de rabaisser un peu plus votre estime de vous. Alors faites un effort et mettez votre entourage de votre côté.
5 – Je suis nul ?
Travailler votre ego. Une des deux raisons principales du stress, c’est que vos compétences sont menacées et, à travers elles, votre ego.
Vous pouvez améliorer ce point en faisant baisser ou en supprimant les attaques, mais il faut vous confronter à la partie qui vous agresse et ce n’est pas toujours chose aisée. Il y a une autre méthode plus efficace, mais qui prend un peu de temps. Vous devez entamer un travail de développement personnel pour baisser l’importance de votre EGO qui occupe probablement trop de place au sein de votre personnalité. Vous pourrez retrouver de la place pour votre vraie personne qui n’attend que cela.
Quand quelqu’un de malveillant, un harceleur, voire un pervers narcissique, vous dit que vous êtes nul, c’est à votre ego qu’il s’en prend. Il parle à la personne faible en vous, au petit enfant soumis qui n’a pas pris le dessus sur la vie. Il réveille en vous les blessures du passé. Rien ne vous oblige à croire cette personne. Rien ne vous oblige à aller dans son sens et à vous répéter intérieurement « C’est vrai que je suis nul ». Et même si vous ne pensez pas cela au fond de vous, rien ne vous oblige à vous répéter « Il me tient, il est plus fort que moi, je suis nul ». La façon de résister à cette attaque, c’est que ce soit votre essence, votre vrai-moi qui prenne le lead en vous, à ce moment. Si votre essence est présente, elle saura ne pas tenir compte de la remarque et rassurer votre ego.
6 – L’hormone de l’amour
Mettez-vous en relation avec les autres. Le stress vous pousse souvent à vous isoler. Il faut alors prendre la décision de rencontrer d’autres personnes. Avoir des contacts et des relations avec vos congénères permet de générer de l’ocytocine, une hormone qui va réguler le cortisol, l’hormone du stress. C’est pour cette raison que, si vous êtes soumis au stress, il est souhaitable de s’ouvrir à des personnes susceptibles de vous écouter. Le simple fait de parler de vos difficultés va faire baisser votre niveau de stress.
7 – Voyez les choses en grand
Ne ruminez pas votre stress. Lorsque quelque chose vous stress, vous vous focalisez dessus et vous ressassez. Il n’y a plus que votre souci qui compte. Un excellent moyen de sortir de cette situation est d’avoir un projet personnel qui vous motive. Vous pouvez chercher du sens dans le problème que vous avez à traiter et qui vous préoccupe. Mais ce n’est pas toujours possible. Dans ce cas, trouvez un projet à part qui vous motive. Ce projet doit avoir du sens pour vous. Il va mobiliser votre attention et dériver les énergies qui alimentent votre stress pour nourrir ce nouveau projet. Cela va vous permettre de relativiser dans les périodes où l’agent stressant vous perturbe par le simple fait de penser à votre projet motivant.
Si vous n’avez pas de projet qui fait sens pour vous dans la vie, trouvez-en un !
8 – Faites un tour de magie
Pensez positivement. Si le stress vous envahit, pensez à quelque chose qui vous fait plaisir, un moment pendant lequel vous avez été heureux. En trompant votre cerveau avec une pensée positive, votre stress va diminuer.
L’attitude à adopter, si vous voulez aider quelqu’un sous stress
Il n’est pas facile d’aider quelqu’un qui est sous stress, car il est souvent dans un état assez prononcé de non-réceptivité. Généralement agressive, la personne n’est pas très réceptive et n’écoute pas forcément ce que vous lui dites, voire déforme vos propos. Encore centrée sur son problème, elle ne pourra en sortir que d’elle-même. Il ne sert à rien de lui prodiguer des conseils sur ce qu’il faut faire ou ne pas faire. C’est même contre-productif, car elle peut culpabiliser de ne pas faire ce qu’il faudrait et ainsi renforcer son état de stress. Attention le grand YAKA rôde…
La meilleure attitude sera la bienveillance et l’écoute active. Montrez à la personne que vous comprenez son problème et sa souffrance. Assurez-la que vous serez là pour l’aider, si elle le sollicite. Vous l’aiderez à réguler son taux d’hormone, car elle ressentira votre empathie et cela lui fera sécréter de l’ocytocine. Si la personne vous est proche, le contact physique, comme la tenir dans vos bras ou simplement lui prendre la main, lui sera du plus grand secours. Le top ce sont les massages. Ne soyez pas timide.
Maintenant répondez à ses demandes. Si par exemple elle vous dit « et toi tu ferais quoi ? ». Répondez-lui, mais en citant votre expérience dans un cas que vous avez vécu, en précisant que cela a fonctionné pour vous. Ne soyez pas donneur ou donneuse de leçons.
Remplacer le « TU devrais faire… » par « Moi, j’ai déjà fait ça… » ou « Moi, je ferais ça… »
5- Décider de changer son mode de vie
Nous arrivons au cinquième point du processus. Vous avez suivi le début de la démarche, mais malheureusement cela n’a pas suffi. À ce point, il n’y a pas d’alternative, si vous souhaitez vraiment sortir de cet état, il va falloir modifier profondément quelque chose dans votre mode de vie.
Faites un bilan avantages vs inconvénients, entre changer et ne rien faire.
S’il vous indique que vous avez intérêt à changer, passez à l’action : changez !
Passer à l’action
Je vous l’ai expliqué au début de l’article, rester dans un état de stress permanent peut conduire au burn-out. Cela peut même amener à la dépression, dont on ne sort pas facilement ou provoquer un accident cardiovasculaire (crise cardiaque, AVC…).
Pourtant il existe des solutions pour éviter cela. Même si vous n’êtes pas totalement maître de votre environnement. Même si les individus qui vous donnent des ordres ne sont pas bienveillants, vous pouvez éviter les effets désastreux du stress en prenant soin de vous. Soyez bienveillants avec vous-même, si les autres ne le sont pas avec vous.
Lancez-vous
La première étape pour enclencher un processus pour se sortir d’un état de stress chronique est très facile à mettre en œuvre, il suffit de le décider. Il s’agit de reprendre l’habitude d’une respiration abdominale et d’opérer régulièrement la cohérence cardiaque. En sécrétant les bonnes hormones vous inhiberez les mauvaises, celles qui vous épuisent à force de vous exciter.
Bien sûr, la première étape ne sera pas suffisante pour retrouver un état de sérénité totale à l’épreuve de toutes les situations. Seul le travail sur son ego et sur « la quête de sens pour soi » sera les garants d’une résistance au stress à toute épreuve. Ce n’est pas un chemin facile et il prend un peu de temps, mais croyez-moi, j’en ai fait l’expérience, le jeu en vaut la chandelle.
Alors n’attendez plus, commencez à respirer pour enclencher la marche avant.
Si vous avez besoin d’aide
Mon métier c’est coach et thérapeute psychocorporel. J’utilise plusieurs méthodes pour accompagner ceux qui souffrent et notamment la pratique narrative particulièrement adaptée au traitement des problématiques liées au stress.
Si vous le souhaitez je peux vous aider, contactez-moi, pour des séances en présentiel ou en visio.